L'action déjantée en faible gravité
Borderlands: The Pre-Sequel est un jeu d'action à la première personne mâtiné de hack'n'slash. Faisant suite à Borderlands et Borderlands 2, the Pre-Sequel garde l'intensité et l'humour qui ont fait le succès de la série, tout en restant malheureusement un peu chiche en innovations.
Le retour d'une formule éprouvée
Dès les premiers instants de Borderlands: The Pre-Sequel, les joueurs ayant goûtés aux précédents opus ne risquent pas de se sentir dépaysés. Pour les autres, rappelons la formule: il s'agit d'un jeu de tir à la première personne dans lequel vous devez occire des hordes d'ennemis tout en améliorant votre équipement, sans oublier de soigner la progression de votre personnage. Un mélange des genres qui fait mouche depuis le premier épisode, même s'il faut bien admettre que The Pre-Sequel a oublié de rénover la formule de la série.
On a certes droit à de nouveaux personnages, de nouveaux environnements (dont les excellents paysages lunaires et leur gravité zéro qui donnera lieux à des combats intenses), mais l'on cherche toujours les réelles nouveautés. On a plus l'impression d'être face à une extension qu'à un nouvel épisode. D'autant que le jeu s'avère assez vite répétitif, la faute à des missions qui se ressemblent toutes et qui nous demandent de retraverser sans arrêt les mêmes lieux.
D'excellentes sensations malgré certains archaïsmes
La série Borderlands a toujours été réputée pour offrir d'excellentes sensations de combat, et ce dernier épisode ne déroge pas à la règle. Les armes proposent un excellent feeling et sont bien agréables à utiliser. L’effet Borderlands est toujours aussi présent et efficace, mais l’on regrette que de nombreux points n’aient toujours pas été corrigés depuis les épisodes précédents. La conduite des véhicules à la souris est toujours aussi catastrophique, la carte toujours aussi peu informative (surtout dans les nouvelles cartes qui font la part belle a la verticalité).
L’intelligence artificielle des ennemis n’a pas non plus été revue, et ces derniers ne connaissent toujours rien de mieux que de foncer droit sur vous quelques soient les circonstances. Les armes laissées par les adversaires doivent toujours être ramassées une par une, et l’interminable cinématique qui introduit le jeu est toujours impossible à passer. Une liste bien trop longue pour un jeu qui profite de l’expérience de deux épisodes auparavant…
Une réalisation datée mais franchement réussie
Borderlands: The Pre-Sequel n’a clairement pas jugé bon de révolutionner son aspect technique depuis le premier épisode. Le moteur graphique commence à accuser le coup après les années, même si l’esthétique typique de la série fait toujours mouche et que certains décors sont très réussis.
Du point de vue sonore, c’est le carton plein: les musiques accompagnent toujours merveilleusement l’action, et les dialogues sont un modèle en la matière. L’humour omniprésent, la qualité de l’écriture et des doublages, donnent corps à un univers qui ne manque jamais de nous faire sourire. Surtout grâce au retour de l’inarrêtable Claptrap, le robot déjanté qui fait désormais partie des classes jouables.
Un bon jeu qui se repose trop sur ses acquis
Borderlands: The Pre-Sequel est indéniablement un bon jeu. Toujours aussi drôle et addictif, avec d’excellentes sensations de combat, il ravira certainement les fans de shooting nerveux qui aiment collectionner les armes par centaines de milliers. Impossible en revanche de ne pas voir que l’éditeur 2K a été bien paresseux avec cet opus bien trop chiche de nouveautés, et pourtant vendu au tarif plein. À vous de voir si vous aimez suffisamment le genre ou la licence!